Auteur: Semences, Normes et Paysans (SNP), 2017
Sujets: Dialogue, système semencier informel, variétés traditionnelles, droits des agriculteurs, Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’agriculture et l’alimentation (TIRPAA)

Du 11 au 13 septembre 2017 s’est tenu un atelier multi-acteurs de concertation sur les semences traditionnelles et paysannes au Centre de Formation Pratique Forestier de Tabakoro. Placé sous la Présidence du Ministère de l’agriculture du Mali, l’atelier a enregistré la participation des représentants des ministères de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (MESRS) ; de l’environnement, de l’assainissement et du développement durable (MEADD), ainsi que de celui de l’élevage et de la pêche. En plus des participants venus du Mali, de la sous-région, d’autres sont venus d’Afrique du Sud et de la France pour partager leurs expériences sur la thématique discutée.

En tout, 55 représentants des différents secteurs en lien avec le sous-secteur semencier ont répondu présents. L’objectif de l’atelier était d’instaurer un dialogue entre les différents acteurs du secteur en vue d’aboutir à un cadre juridique consensuel autour des semences végétales, intégrant un statut clair pour les semences paysannes et traditionnelles, et protégeant les droits des agriculteurs à les utiliser librement. Il s’agissait concrètement d’explorer les modalités de mise en œuvre du Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’agriculture et l’alimentation (TIRPAA).

Les échanges de conclusion ont rappelé que la stratégie devait se dérouler à deux niveaux de manière complémentaire. Le premier est le niveau du terrain, dans les champs, au niveau des organisations paysannes pour renforcer les systèmes semenciers paysans et assurer la qualité des semences paysannes, leur revalorisation dans la transformation et la consommation.
Le second niveau, celui de rester mobilisés dans le plaidoyer pour légaliser les semences paysannes et faire reconnaître les droits collectifs des paysans et paysannes sur leurs semences, tout en considérant que des intérêts économiques forts pourraient chercher à déstabiliser le processus en court.

Le défi reste l’animation et la veille permanent du nouveau cadre mis en place pour qu’il soit effectif et remplisse son mandat.

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