Communiqué de presse

L’institution semencière continentale de l’Afrique fait renaître les efforts pour  transformer les systèmes semenciers africains

Abidjan, 18 août 2014 – Le Réseau Semencier Africain (ASN), créé en 1998 par 40 pays africains avec le support de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), a tenu les premières réunions de son Comité scientifique et technique et de son Conseil d’administration du 11 au 14 août 2014 à Abidjan, pour discuter et définir une stratégie continentale pour le développement de systèmes semenciers efficaces et performants en Afrique.

Basé à Abidjan, l’ASN est une institution semencière initialement créée pour servir de point focal pour la coordination des activités relatives au secteur semencier en Afrique. Depuis lors, les défis auxquels est confronté le secteur sont devenus plus nombreux et plus complexes, et la nécessité d’avoir une institution solide qui ferait le plaidoyer et conduirait le processus de développement du secteur semencier, se fait plus ressentir aujourd’hui qu’auparavant.

Mandaté par l’Union Africaine
Durant ses dix premières années de fonctionnement, l’ASN a reçu des demandes de ses pays membres qui sont de loin au-delà de ses capacités. Le Réseau a suscité un intérêt supplémentaire lorsqu’en 2007 la Commission de l’Union africaine le choisit pour abriter le Programme Africain pour les Semences et les Biotechnologies (ASBP/PASB) qui vient d’être adopté. Supporté par les 54 états de l’Union africaine, l’ASBP offre un cadre global pour le développement du secteur semencier sur le continent. Depuis lors, malgré l’importance cruciale des semences pour le développement global du secteur agricole, l’ASN s’est retrouvé confronté avec des ressources insuffisantes et inadaptées, une faible adhésion des pays membres, de même qu’avec un mandat et une structure dépassés.

« Il y a le besoin d’une structure forte et indépendante qui peut affronter les défis actuels de développement du secteur semencier en Afrique » a dit Janet Edeme, Chef de la Division de l’économie rurale à la Commission de l’Union africaine. « L’ASN a un grand avantage comparatif pour prendre en charge ces défis, et la restructuration en cours de l’institution constitue la première étape vers la réalisation de transformations significatives dans le secteur semencier africain ».

Restructuration
Des discussions de haut niveau entre l’UA, la FAO et le Gouvernement de Côte d’Ivoire ont aboutit au recrutement, en décembre 2013, de Dr Kouamé Miezan comme le nouveau Directeur exécutif de l’ASN. Miezan a affronté ce défi en commençant par la mise en place d’un groupe d’action composé d’experts internationaux de renom pour l’aider à la renaissance de l’institution. En conséquence, les 11 et 12 août 2014 à Abidjan, des professionnels internationaux de la semence et des représentants des partenaires au développement se sont retrouvés pour participer à la première réunion du Comité scientifique et technique de l’ASN et débattre la meilleure façon de restructurer, de renforcer et de gérer l’ASN pour lui permettre de fonctionner pleinement et efficacement, y compris son rôle de premier plan dans la mise en œuvre de l’ASBP.

« Compte tenu de la nature hautement technique des activités du secteur semencier, il est nécessaire que l’ASN s’appuie sur une équipe d’experts multidisciplinaires couvrant toutes les composantes du secteur semencier, » a dit Miezan. « Mais une gestion stratégique et une vision à long terme constitueront les éléments clés pour assurer le succès de cette entreprise continentale. »

A un plus haut niveau de supervision, l’ASN a mis en place un Conseil d’administration composé d’experts qui ont excellé à la fois dans les domaines techniques et administratifs du secteur semencier. Le Conseil d’administration de l’ASN se réunit une fois par an et, s’appuyant aussi sur les résultats des travaux du Comité scientifique et technique de l’ASN, décide des questions de politique, d’accord, de budget et de personnel, de même que des programmes et projets principaux qui sont entrepris par l’ASN.

La première réunion du Conseil d’administration s’est tenue les 13 et 14 août 2014 et a permis de prendre des décisions fermes sur des sujets divers dont:
la révision de la mission, la vision, la structure et la stratégie de l’ASN;
l’état actuel de l’adhésion des pays à l’ASN et les moyens de son renforcement et de son expansion;
l’état actuel des finances de l’ASN et les voies possibles de mobilisation des ressources.

Résolutions
Les réunions ont rendu hommage au Gouvernement de la République de Côte d’Ivoire qui a soutenu et maintenu l’ASN durant les années difficiles de sa mise en place, et qui continue de le supporter.

Les réunions ont abouti à la validation d’une stratégie globale sur le développement du secteur semencier visant à accroître la quantité et la qualité des semences disponibles aux producteurs.

D’autres décisions relatives au renforcement et à la restructuration de l’ASN ont été aussi adoptées.

La nécessité de rebaptiser l’institution s’est faite ressentir compte tenu des changements structurels et fonctionnels majeurs qui avaient été décidés. Aussi, le Conseil d’administration, après avoir discuté de la question, adopté le nouveau nom de l’institution qui est dorénavant “AfricaSeeds”.

Un accomplissement majeur de ces quatre jours de réunion a été l’adoption par l’ASN de la résolution de contribuer activement et effectivement à l’objectif de l’Union africaine d’atteindre une sécurité alimentaire et nutritionnelle durable à l’orée de 2025 à travers le renforcement des systèmes nationaux de semences.

Pour plus d’informations, contacter:
Dr Kouamé Miezan, Directeur exécutif de AfricaSeeds (ex Réseau Semencier Africain)
Email: [email protected]
Téléphone: +225 22 52 57 79 / +225 08 40 88 44

Dr Janet Edeme, Chef de la Division de l’économie rurale de la Commission de l’Union africaine
Email: [email protected]
Téléphone: +251 11 518 28 55 / +251 911 68 31 26